Il a été observé que, quelques semaines auparavant, le début de la saison sèche a été annoncé. Pendant cette période, le niveau des rivières et des lacs a commencé à diminuer, affectant ainsi la production d'électricité. La centrale hydroélectrique d'Andekaleka, la plus grande du pays, a été particulièrement touchée. Celle-ci ne parvient pas actuellement à produire la quantité d'électricité nécessaire pour répondre à la demande croissante. Face à cette situation critique, une initiative a été lancée par la compagnie nationale d’eau et d’électricité (JIRAMA) pour utiliser des technologies avancées afin de générer des nuages artificiels et de provoquer des pluies artificielles.
Cette stratégie a été mise en œuvre avec l'objectif d'augmenter le niveau d'eau dans les rivières et les lacs, contribuant ainsi à la production d'électricité. Les résultats de cette initiative ont été positifs. Grâce à la génération de pluie artificielle, le niveau d'eau a significativement augmenté, permettant à la centrale hydroélectrique d'Andekaleka de produire suffisamment d'électricité pour répondre aux besoins. Cela a conduit à une réduction considérable des coupures d'électricité, un problème qui affecte de nombreux clients.
Le bon moment
La réussite a aussi été obtenue grâce aux conditions favorables de la météorologie. En effet, l’équipe a parfaitement démarré l’opération au bon moment avec la collaboration du service météo. Cependant, il est à noter que la pluie provoquée engendre plus de dépenses que de bénéfices si on la lance de façon hasardeuse, au vu de son coût. Pour assurer une continuité dans la fourniture d'électricité, la JIRAMA a décidé d'ajouter plusieurs centrales solaires. Cette démarche vise à diversifier les sources d'énergie et à améliorer le service offert aux clients, notamment durant les périodes de sécheresse. En somme, l'initiative des pluies artificielles a permis de pallier une situation critique liée à la saison sèche. Les efforts déployés ont eu un impact positif sur la production de courant électrique, évitant ainsi des coupures à longue durée, surtout sur le Réseau interconnecté d’Antananarivo (RIA), tout cela au profit des abonnés.
Nikki Razaf